Projections exceptionnelles sur trois weekend (2 séance par weekend)
samedi 28 février (14h30-22h) et dimanche 1er mars (11h-18h30)
Première partie (durée : 7h avec pause)
samedi 7 mars (14h30-22h30) et dimanche 8 mars (11h-19h)
Deuxième partie (durée : 7h30 avec pause)
samedi 14 mars (14h30-23h30) et dimanche 15 mars (11h-20h)
Quatrième partie (durée : 8h avec pause)
Un essai vidéographique en cinq parties
Création sonore : Pôm Bouvier
« Les « fragments épars » sont le journal vidéo d’un voyageur presque invisible dans Marseille : moi-même « filmmaker » étant le seul personnage que je pouvais avoir sous la main à tout moment, nos deux vies ont fini par se confondre… ! Pour autant cela n’a rien d’autobiographique. C’est l’aventure d’un voyageur anonyme, abstrait et virtuel qui m’habite, me met en mouvement et en désir de cinéma. Cet homme à la caméra part en quête de visions dans la ville ; son expérience est empirique et passe par une improvisation continuelle. Dans sa passion du réel, le voyageur revient incessamment sur le même lieu, une zone de frottement entre la ville et la mer. Au sein de ce territoire perturbé par un chantier de construction, il trace un cheminement au fil du hasard et des rencontres, et se laisse progressivement ravir par l’énigmatique appel du temps qui maintient l’expérience ouverte, instable, dans une sorte d’éternel retour du présent…»
Cet essai vidéographique est une succession de fragments, sorte de work in progress au fil du temps dans lequel s’entrecroisent le cinéma expérimental, le documentaire et la fiction. Il se présente sous la forme d’un triptyque : trois flux vidéo, bord à bord, en rapport de continuité ou de disjonction, recomposent un écran de format panoramique qui nous immerge d’emblée dans une expérience de la vision. Puis le flux des images fait progressivement basculer l’expérience dans une interrogation sur le temps, dans la durée intime propre au corps, celui du personnage voyageur de ce film comme celui du spectateur que nous sommes, embarqués sur une ligne de devenir.
…Si « fragments épars » désigne ce journal vidéo, « intensité sur place » est alors notre propre expérience de spectateur immobile, faisant un voyage dans l’infinie multiplicité du réel, un voyage qui, par sa durée et le dispositif spatial de la séance, déborde le fait même d’ « aller au cinéma »…