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  • Ambre Petitcolas, Gary Hurst, Paul-Emmanuel Odin, Valérie Horwitz, Xavier Labesse
  • Finissage de l’exposition ENCORE de 17h à 19h avec les artistes et projections à 19h
  • Nous vous invitons à venir fêter le finissage de l’exposition ENCORE avec les artistes ce samedi 9 février de 17h à 19h.
    La soirée sera suivie de projections pensées en dialogue avec le travail des artistes.

    En séjournant auprès du récit photographique de Valérie Horwitz qui est lié à l’effet d’une maladie qui rend la peau photosensible, j’ai pensé alors à cette installation que j’avais réalisée en 2006 la nuit avec une technique photographique (transcrite pour l’occasion en vidéo avec un programme informatique) d’écriture de la lumière à la lampe de poche : la sensualité de la lumière sur les corps était comme l’unique motif de cette recherche pour percer le sens invisible d’une maladie, d’une faiblesse.
    Et Gary Hurst a, en somme, réalisé un livre filmé en filmant le dictionnaire de Catarina Inês Gomes Moraes et ses lectures par des femmes d’aujourd’hui. C’est à cela que répondent les livres filmés réalisés par de jeunes artistes de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence.
    P.-E.O.

     

    Les livres filmés

    «Il a été proposé à des étudiants des années 1-2-3 de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence de réaliser un livre filmé (dans le cadre de mon cours sur l’image contemporaine).
    Les livres sont souvent des personnages de films : les livres brûlent dans Farenheit 451 de Truffaut, ou bien c’est une noyade intelligible qui se produit dans la fameuse vidéo Incidence of Catastrophe de Gary Hill. Nombreux sont les exemples où l’image a besoin du corps du livre ou de l’expérience de sa lecture. La compagnie a produit par exemple en 2013 Chambre 17 d’Özlem Sulak, autour du livre censuré Sexus d’Henry Miller.
    Voilà une sélection de quelques livres filmés réalisés. » P.E. Odin

    Ambre Petit Colas : « Mythologie », 5’07’’, 2019 : sur l’extrait “Striptease” de Mythologies de Roland Barthes, Seuil, 1957
    Xavier Labesse, 9’32, 2019 : Livre filmé, Gaston BACHELARD , L’eau et les rêves : essai sur l’imagination de la matière, Paris, José Corti, 1942
    (liste complète à venir)

    L’oubli

    une projection double-écran de Paul-Emmanuel Odin 2006 – 23 minutes
    Avec : Jonathan Bidot, Marianne Houspie, Laurent de Richemond / conception du programme informatique : Fabrice Métais / Image : David Lasnier / Son : Cécile Guigny ; mixage : Cécile Chagnaud

    — Ce n’est pas seulement une image?
    — Non, cette image, c’est d’abord une scène nocturne, une scène de théâtre. Cette image, d’ailleurs, est momentanée : elle n’arrive qu’entre un noir initial, et un blanc terminal. Elle passe, et c’est l’enjeu d’une passe.
    — De quoi ?
    — De la parole dans la nuit.

    La nuit du sujet désirant, pris dans l’impossible de sa demande.

    — L’image, donc, ne s’inscrit pas définitivement, même si la lumière qui la compose s’est écrite continument.
    — Oui, la lumière s’inscrit pour toujours, une fois, mais pour toujours. Mais l’image, dans cette augmentation univoque du temps, de la lumière, passe. Elle se tient dans « l’instant qui ne cesse pas ».
    — Elle se désécrit.
    — Ombres.
    — D’où la parole des personnages rayonne.
    — Ombres nécessaires aux voix blanches.

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